You are currently viewing La forêt Amazonienne accueille la COP 30

Belém est une ville de l’estuaire des fleuves Tocantins et Para, dans le nord du Brésil. La ville est un port industriel situé à une centaine de kilomètres de l’océan atlantique. Elle est la capitale de l’Etat de Para, avec une population de prêt de 1,5 millions d’habitants. Belém a surtout la réputation d’être située dans la vaste région de l’Amazonie avec son importante forêt tropicale et le fleuve Amazone, le plus puissant en débit et deuxième plus long du monde. La ville a abrité la COP30 du 06 au 22 novembre 2025, avec la participation d’une soixantaine de chefs d’Etats et gouvernements. La COP30 fait suite à la COP29 à Bakou en 2024 et la COP28 à Dubaï en 2023. Cette trentaine session devait marquer le début d’une décennie d’accélération dans la lutte contre le changement climatique, avec des enjeux majeurs, notamment le respect de l’objectif de limitation du réchauffement à 1,5°C, la présentation de nouveaux plans d’action nationaux et le respect des engagements financiers pris lors de la COP29.

Il est à noter que malgré les échanges et discutions, la COP30 s’est achevée sans parvenir à arracher une véritable accélération de la lutte contre le réchauffement climatique. Deux échecs majeurs sont à déplorer. L’un concerne la sortie des énergies fossiles, annoncée lors de la COP de Dubaï en 2023, qui n’a même pas été mentionnée dans la décision finale. Les termes « combustibles fossiles » n’apparaissent que par référence au consensus des Émirats arabes unis. L’autre fiasco se rapporte à la déforestation pourtant cruciale pour l’Amazonie qui voit
sa forêt tropicale perdre en superficie au fil des années. Sur ce sujet de la déforestation, aucun plan contraignant n’a été adopté.

La COP30 n’a pas enregistré que des ratées. Il y a eu quelques rares avancées. C’est le cas de l’élaboration d’un document qui demande des efforts pour tripler l’aide financière accordée aux pays en développement pour l’adaptation climatique des à l’horizon 2035. On parle d’un objectif de 120 milliards de dollars annuel. Dans la même dynamique, le Brésil a lancé le programm « Forêts tropicales pour toujours » (TFFF), avec un fonds d’investissement visant à rémunérer la conservation des écosystèmes forestiers

La COP30 restera pendant longtemps gravée dans les mémoires pour sa fermeture de rideau dans la plus grande confusion. Une fin bouleversante qui a amené le président de la conférence à exprimer son agacement en frappant trois fois de son marteau pour officialiser la fin des négociations. Le geste a été aussitôt mal accueilli par plusieurs diplomates, notamment européens qui n’avaient pas approuvé le texte final. L’Union européenne sort affaiblie de ces négociations, ayant sous-estimé l’influence des pays BRICS. Une absence de taille a pesé sur la conférence tout le temps de son déroulement, c’est celle des Etats-Unis. Avec cette absence, on a aussi remarqué que sur les quatre dernières conférences des parties, la COP30 est celle qui a réuni le moins de dirigeants. La COP29 à Bakou avait réuni 77 chefs d’Etats et de gouvernements mondiaux. La COP28 avait rassemblé à Dubaï 137 représentants venus du monde. Et la COP 27, c’est une mobilisation de 100 participants internationaux qui s’étaient donné rendez-vous à Charm el-Cheikh en Egypte.

Eric Loukou

journaliste environnement et développement durable Directeur de publication
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  • Dernière modification de la publication :1 décembre 2025
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