Genève la capitale de la Suisse a été le théâtre d’un sommet international sur la pollution plastique dans le monde, notamment dans les océans. Cette rencontre a vu la participation de 185 pays, sans qu’un consensus soit trouvé sur la réduction de la production de plastique et l’interdiction de substances nocives.
Le sommet sur la pollution plastique, également connu sous le nom de INC-5.2, s’est tenu du 5 au 14 août 2025 au Palais des Nations à Genève, en Suisse n’a pas atteint l’objectif visé. Cette réunion internationale qui a noté la présence de 185 pays, visait à élaborer un traité mondial juridique pour lutter contre la pollution plastique et l’interdiction de substances nocives dans le monde, y compris dans les milieux marins. Chaque année, ce sont 8 millions de tonnes de plastiques qui finissent dans les océans, ce qui représente environ un camion de déchets chaque minute. D’une vue plus large, depuis 1950, ce sont 9 milliards de tonnes de déchets plastiques qui ont été produites dans le monde. 79% de ces déchets finissent dans des
décharges, des canalisations ou sont déversés en pleine nature. Et cela n’est sans conséquences sur la santé humaine (au quotidien, de nombreuses particules fines se retrouvent dans nos assiettes de nourriture ainsi que nos verres de boissons) et animale, ainsi que sur l’environnement. Les principaux enjeux du traité visent la réduction de la production de plastiques, pour les scientifiques et organisations environnementales, d’au moins 75% d’ici 2040 pour résoudre la crise du plastique et protéger la santé humaine ainsi que l’environnement. L’enjeu est aussi la promotion de l’économie circulaire. Il est à souligner que seuls 9% des déchets plastiques sont recyclés, tandis que 12% sont incinérés. Le reste est
enfoui ou à l’abandon en plein air ou dans les océans, polluant ainsi l’environnement. Si au bout de 11 jours d’échanges prolongées jusqu’au 15 août, aucun consensus n’a été trouvé pour la mise en place du traité, cela est dû à plusieurs désaccords qui ont émaillés les échanges. Les pays de l’Union européenne avec le Canada, l’Australie et plusieurs nations d’Amérique latine et d’Afrique réclamaient une baisse significative de la production mondiale de plastique, tandis que les pays producteurs d’hydrocarbures comme l’Arabie saoudite, la Russie, l’Iran et les États-Unis s’y opposaient. Un autre désaccord est lié aux mécanismes Déchets plastiques en plein air en Afrique financiers pour soutenir les pays en développement dans leur lutte contre la pollution plastique. Là aussi principaux pays producteurs de plastiques se sont montrés très réticents. Enfin, les effets des déchets plastiques sur la santé et l’environnement. Un sommet riche en participations et en échanges qui s’est soldé par un échec sur l’atteinte des objectifs. Néanmoins, les négociations ont permis de rapprocher les positions sur la structure et les éléments clés du traité. Ce qui pourrait constituer une base solide pour un futur accord à une prochaine date encore indéfinie.
INC-5.2 à Genève sur les cendres d’INC-5 à Busan en Corée du Sud
C’est dans la ville de Busan en Corée du Sud que s’est tenue, du 25 novembre au 1er décembre 2024, la cinquième session du Comité Intergouvernemental de Négociation (CIN5) sur la pollution plastique. Cette rencontre avait noté la participation de 170 nations et de
plus de 440 organisations environnementales pour élaborer un traité mondial sur la pollution plastique. Les négociations avaient été marquées par d’intenses disputes et des retards répétés. Certains pays avaient été accusés de retarder délibérément le processus, tandis que
les groupes environnementaux avaient critiqué les pays producteurs de pétrole d’utilisé des tactiques procédurales visant à entraver les discussions. Les négociations de Busan avaient révélé une profonde division : les pays producteurs de pétrole, comme la Russie, l’Iran ou
encore l’Arabie saoudite avaient plaidé pour des mesures volontaires, tandis que les pays de l’UE, ainsi que des nations africaines et latino-américaines avaient exigé des réductions de la production de plastique et l’interdiction de substances nocives. Des oppositions et négociations complexes qui ont empêché l’adoption d’un accord final. La rencontre de Busan s’est alors conclue par un report, avec un projet de texte révisé qui devrait servir de base aux discussions de Genève dénommée INC-5.2.